Temps fugit

L’autre jour je suis tombée par hasard sur un site qui recensait les marinas des « blogueuses mode ». L’article datait de 2010 ou 2011. En cliquant sur le lien de l’une d’elle, je tombe sur une photo récente de look où enceinte jusqu’aux yeux, elle porte un petit garçon de deux ou trois ans…

Il faut se rendre à l’évidence que le temps passe pour tout le monde, et que toutes blogueuses mode qu’elles soient, le temps n’épargne personne. Ce qui est notable, c’est que ces filles, jeunes femmes, moins jeunes femmes, quarantenaires pour certaines, ont continué à se pendre en photo, quasi quotidiennement. Ça force le respect pour l’inconstante que je suis.

Mes copines ont quarante ans, quarante et quelques, même. Cinquante pour certaines, voire et quelques. Pourtant, dans ma tête, je n’ai pas d’âge. Elles non plus. On est restées dans cette petite trentaine où nos cœurs et nos âmes s’enflammaient si facilement.

Les amoureux…

Les amoureux sur les bancs publics.. Bancs publics, bancs publics….

L’autre soir on s’est encore fait griller de la viande sur le communal. L’autre soir, toute la bande, sous le marronnier, comme à nos quinze ans. Sauf qu’on ne se cache plus pour fumer, sauf qu’on ne boit plus du coca…

Il y avait Cécilia et son frère Sebastien, celui qui a divorcé de ma copine Valérie. Cécilia aussi a divorcé, et se sépare du père de ses enfants, qui n’était pas son mari… (Vous suivez toujours ? Nan, parce que ça se complique…)
Il y avait Carole, Laurence et leur frère Richard, tous divorcés, assemblés et désassemblés de multiples fois, avec la progéniture ad hoc.
Il y avait aussi Gilles (mon fantasme d’ado) et son fils, sans son ex épouse… Et Marie, et son frère Christian, tout aussi divorcés, séparés, recomposés, décomposés…
Il y avait Pascal et sa nouvelle compagne qui le gonfle, ainsi que ses enfants –à lui, ceux de son ex, non parce que lui, il n’est pas divorcé, non, lui ne s’est jamais marié…
Il y avait Olivier et Anne, qui ne sont pas divorcés, puisque pas mariés, et leurs trois filles amoureuses de mes deux garçons.
Il y avait Phiphi, et il y avait moi, sans mon mari, toujours mariée.

Et comme à chaque fois Pascal nous a salué d’un « bonjour les amoureux »
Une fois c’est drôle, deux fois c’est répétitif, au bout de quatre ans, la vanne est plus que périclitée.
Alors…
« Bon, Pascal, il faut que je te parle…
– non, non…
– si, si…
– non, non, tu vas m’engueuler…
– mais non… Je n’engueule pas les gens moi… »
Alors on a parlé.
– tu es un garçon intelligent, Pascal, non ?
– heu… Oui !
– tu es un garçon respectueux, non ?
– heu, oui, oui !
– alors tu vas tout de suite comprendre…. Que ta putain de vanne à la con, elle ne me fait plus marrer depuis longtemps ! De plus ça perturbe mes enfants pour qui je n’ai qu’un unique amoureux, leur père ! Et puis c’est irrespectueux par rapport à mon mari, que tu connais, et par rapport à moi, et par rapport à mes gosses.. Alors trouve autre chose !
– haa… Ok. Si ça t’ennuie que ça se sache… Je ferais plus. Moi je voulais juste emmerder Phiphi…
– sauf que le seul que ça n’ennuie pas, c’est Phiphi… Moi, ça me saoule, trouve autre chose…

Plus tard, mon fils s’est cassé la figure sur le vieux puis, alors je suis partie. Sans regrets.
Ils sont gentils le clan des divorcés, mais à petites doses….
Et les réunions façon anciens combattants… ça finit par saouler aussi.

Transhumance

– tiens, prends ça m’a dit mon mari avant de partir.
Et il a branché un petit boîtier noir sur l’allume cigare. Un mini écran, en dessous, écrit « coyote ».
Quiconque suivait dans son enfance « bip bip le coyote » va immédiatement savoir où je veux en venir…
Bip bip, il bipe tout le temps. Il bipe quand on va trop vite, il bipe quand il y a un radar, il bip quand il peut y en avoir, il bipe quand il pose une question, il bipe quand on y répond et aussi quand on n’y répond pas. Je crois même qu’il bipe quand on croise des gens qui ont un coyote dans leur voiture… Comme ça, pas de risque de s’endormir… Mais pas forcément pas de risque de ne pas se faire flasher…. Du coup j’ai roulé de façon a ce qu’il ne bipe pas, levant le pied des le moindre bip, au détriment de mon attention aux autres…. Oui, parce que doubler quelqu’un qui roule à 127km/h sans dépasser le 135 (si non bip !) bin ça peut prendre quelques minutes…. Et légèrement agasser le mec derrière qui lui a trouvé le moyen d’éteindre les bips des qu’il roule trop vite…

Bref, on a fini par arriver. Et curieusement, j’ai plutôt mis moins de temps que d’hab. Moi qui pensais rouler comme une tarée à plus de 150, il s’avère que je roule assez peu a 150 au final. Juste pour doubler et m’éloigner de la densité. Le reste du temps, je suis plutôt a 127… Voire moins vite.

Donc voilà. La route, c’est fait. La maison tient toujours debout malgré un hiver assez rigoureux dans le coin. Il n’y à plus qu’à mettre tout ça en route.
Pour le moment, je n’arrive pas à avoir de l’eau chaude sans chauffer l’ensemble des radiateurs de la maison… (Merci la chaudière époque quatrième répu…) mais a-t-on vraiment besoin d’eau chaude ? Et je n’ai plus d’électricité dans ma chambre (donc plus de téléphone, plus d’Internet, plus de brushing….) mais a-t-on vraiment besoin d’être brushée ?… Mon mari arrive ce week end, il va sûrement tout résoudre, et je vais pouvoir poster ça !